Les épisodes
Episode 1 / Doha : dénoncer le système scolaire
“On m’a jamais dit ce que j’avais comme problème. Je n’ai jamais vu de psy, je n’ai pas vu de médecin, je n’ai pas vu de logopède, j’ai jamais passé de tests… J’étais là sans savoir pourquoi j’étais là.”
A 6 ans, Doha a été orientée vers l’enseignement spécialisé sur les conseils du directeur de l’école maternelle parce qu’elle avait un soi-disant retard de langage… Sans aucune explication, elle est embarquée dans un parcours scolaire très compliqué qui ne lui laisse que peu de choix ni d’avenir professionnel. A l’adolescence, Doha a d’autres rêves et aspirations. Elle s’implique socialement et culturellement dans son quartier. Un jour, elle fait la rencontre d’une metteuse en scène formidable qui lui propose de jouer dans une pièce de théâtre. C’est à ce moment-là qu’elle se pose enfin la question qui va tout changer: “Pourquoi suis-je dans cette école spécialisée ?”.
Episode 2 / Adil : la force de vivre
“Et je me bats, je me bats, en ayant comme objectif de retourner au foot. Et je me projette, je me projette au foot, je me projette à l’école et je rêve…”
Enfant, Adil est un footballeur prometteur. Gardien de but de talent, il évolue rapidement dans son club et est reconnu pour son leadership. Mais à l’adolescence, un grave accident sur le terrain vient stopper net tous ses rêves… Adil frôle la mort et se réveille 8 jours plus tard en ayant perdu pratiquement tout l’usage de son corps. Les médecins ne sont d’ailleurs pas très optimistes et annoncent qu’Adil ne récupérera peut-être jamais toutes ses capacités physiques. Pendant sa convalescence, à force de résilience et de persévérance, Adil accomplit des miracles pour lui-même, mais aussi pour les autres… car échapper à la mort, ça donne un autre goût à la vie.
Episode 3 / Youna : lutter pour la planète
“Avant les jeunes, c’était vu comme des personnes qui vont à l’école en semaine, sortent en boîte le week-end. Alors que là, on était devenu un peu comme cette prochaine génération porteuse d’un message d’espoir.”
Au moment des grèves estudiantines pour le climat, Youna était l’une des organisatrices et la porte-parole du mouvement “Youth For Climate” avec Adélaïde Charlier et Anuna De Wever. A trois, elles sont un peu les “Greta Thunberg” belges. Pendant toute cette période, Youna cumule son activité militante avec ses études et un job d’étudiant.
En parallèle, elle essuie aussi les critiques de plus en plus dures et se désespère de l’inaction des politiques. Un jour, c’en est trop pour elle ! Elle se demande si tout ça sert encore à quelque chose…
Episode 4 / Manuella : choisir de donner la vie
“On a pensé au préservatif, mais à l’époque Yoann ne savait pas le mettre et moi non plus et sur le coup on a été un peu bête de ne pas chercher plus loin et de ne pas potentiellement demander de l’aide”
Alors qu’elle n’a pas encore 14 ans, Manu rencontre Yoann lors d’une fête commune avec leurs parents. L’attirance est réciproque et très vite, après quelques rencontres, ils tombent amoureux et échangent un premier baiser en cachette. Petit à petit, Manu et Yoann découvrent naïvement la sexualité, sans vraiment en parler, sans y connaître grand-chose.
Bien sûr, ils savent ce que c’est la contraception mais dans la tête de Manu, un peu inconsciemment, ce n’est pas possible de tomber enceinte si jeune et après si peu de rapports sexuels. Et pourtant, à tout juste 16 ans, Manu se retrouve enceinte et doit gérer une grossesse.
Episode 5 / Zélie : danser pour exister
“Je grimpe toujours dans les arbres, je fais du sport, je ne fais vraiment que ça : bouger, bouger, bouger. Je danse et j’utilise mon corps tout le temps… Oui, je crois que j’ai toujours aimé faire de la danse !”
Du haut de ses 14 ans, Zélie et sa sœur ont déjà une bon bout de carrière comme danseuses. Il y a trois ans, elle et sa sœur ont intégré une troupe de danse contemporaine et ont participé à un spectacle “Promise me” qui a fait plus de cents dates partout en Europe.
Cette grande aventure artistique a commencé quand Zélie avait 11 ans. Mais à cette période charnière de l’adolescence où le corps et la tête changent à toute vitesse, une jeune danseuse doit faire preuve d’adaptation et apprendre à écouter son corps quand ça va un peu moins bien… Heureusement, il y a aussi la force et la confiance dans le groupe qui permet que la magie de la danse continue !
Episode 6 / Victoria : trouver son identité
“On m’avait présenté les personnes trans d’une façon tellement péjorative, tellement mauvaise, qu’évidemment je ne m’étais pas identifiée. Qui voudrait s’identifier à quelque chose dont on se moque à la TV ?”
Victoria est née garçon. Comme beaucoup d’enfant queer, son enfance a été marquée par du harcèlement scolaire et de nombreuses questions sur son identité : pourquoi je préfère m’amuser avec les filles plutôt qu’avec les garçons ? Pourquoi je me sens si différent·e des autres ? Suis-je homosexuel·le ? Qui suis-je vraiment ?
Un jour, en découvrant une vidéo youtube, Victoria met enfin un mot sur ce qu’elle est : elle a tout juste 15 ans et sait maintenant qu’elle est une femme transgenre. Forte du soutien inconditionnel de ses ami·e·s et de sa mère, Victoria décide d’assumer son identité et de changer de prénom, même si cela ne plaît pas à tout le monde et en particulier à la direction de son école…
Episode 7 / Apolline : ne pas aller à l'école
“Je m’appelle Apolline, j’ai 15 ans, ça fait 8 ans que je n’ai pas mis les pieds à l’école et ça me va très bien !” Au retour des grandes vacances, les parents d’Apolline lui proposent un truc… “Et si toi et ton frère ne retourniez pas à l’école en septembre ?”
C’est vrai qu’Apolline s’ennuie quand même beaucoup à l’école. Dans la famille, l’idée de passer à ce qu’on appelle “l’instruction à domicile” fait doucement son chemin. Dès la rentrée suivante, Apolline et son frère accompagnés de leurs parents décident alors de tester cette nouvelle forme de scolarité à la maison.
Mais quoiqu’on en pense, ne pas aller à l’école, ça ne veut pas dire “ne rien faire du tout” de ses journées, bien au contraire ! Aujourd’hui, alors qu’elle s’apprête doucement à rentrer dans le monde des adultes, Apolline raconte ce parcours scolaire atypique…
Episode 8 / Thomas : une célébrité inattendue
“Et il y a eu la diffusion du film et la montée des marches à Cannes. Alors oui, c’est impressionnant mais ça suit une continuité de choses tellement impressionnantes que ça devient quasiment la normalité…”
Thomas vient d’un milieu social plutôt défavorisé et rien ne prédisait que sa vie allait prendre un tournant si important au début de son adolescence… Thomas va vivre l’envers du décor d’une expérience dans le cinéma en jouant le premier rôle dans un film alors qu’il n’a que 12 ans. Mais derrière les paillettes et l’effervescence d’un tournage, il y a forcément un décalage qui se crée entre la vie d’un jeune comédien et celle d’un adolescent chétif toujours à l’école secondaire… Thomas le sait, ce long-métrage avec les frères Dardenne l’a fait grandir et prendre de la maturité en un éclair ! Des palaces à Cannes aux études de médecine, il nous raconte ici son parcours pour le moins atypique.
Episode 9 / Célia : accepter son corps
“Pendant mon adolescence, mon envie ultime c’était de disparaître, de m’effacer, parce que je croyais que c’était la solution pour pouvoir me dire : OK, là je vais enfin pouvoir être acceptée.”
Alors que Célia n’est qu’une enfant, elle passe de groupe en groupe sans trouver de réconfort dans des amitiés solides. D’ailleurs, on se moque régulièrement d’elle à cause de son poids. Isolée et pensant que son apparence est le problème principal, elle commence à ne plus s’alimenter pour se faire accepter des autres. Perdre des kilos à tout prix devient alors une obsession au point que cela devienne dangereux pour elle-même.
Il lui faudra alors beaucoup de force et de résilience pour s’accepter et s’aimer telle qu’elle est et une énorme dose de courage pour surmonter cet obstacle de l’anorexie…
Episode 10 /Tim : faire rire sérieusement
“Oui les gens rigolaient. Peut-être qu’ils rigolaient pour me faire plaisir parce que j’avais 11 ans. Ils étaient quand même impressionnés par l’audace de ce petit garçon qui n’avait pas peur et qui fonçait”
A 11 ans, Tim monte pour la première fois sur les planches et commence sa carrière comme comédien-humoriste. Et pourtant, Tim le dit lui même: “On n’est pas toujours pris au sérieux quand on est un très jeune humoriste !” Avec le soutien indéfectible de son papa, Tim s’inspire de son quotidien pour écrire ses sketchs et en particulier, sur ce qui se passe à l’école !
A 17 ans, Tim nous raconte son parcours, ses rencontres improbables et comment il construit petit à petit sa vie d’artiste… sans trop se prendre la tête !
Episode 11 / Jordie : grandir sans racines
“Il fallait que je réapprenne à vivre avec ma soeur et ma mère que je n’avais plus vues depuis 9 ans. Elles étaient un peu devenues comme des inconnues pour moi.”
Jordie a à peine 8 ans lorsque sa mère décide de quitter le Bénin pour trouver une vie meilleure en Belgique. D’une enfance au Bénin chez ses tantes, jusqu’à son arrivée en Belgique à l’adolescence, le parcours de Jordie est une succession de déracinement et d’adaptation.
Se sentant toujours assise entre deux chaises, entre Cotonou et Bruxelles, ce n’est pas facile de s’affirmer et d’assumer ses choix. Jusqu’au moment où tout lâche… Mais Jordie a du caractère et la volonté de s’en sortir. Son histoire, elle en a fait aujourd’hui sa force, sa boussole pour guider sa vie d’adulte et d’artiste.
Episode 12 / Eline : un métier à contre-courant
“Moi quand j’étais petite et encore maintenant, on m’a toujours appris : tout ce qui appartient à la mer reviendra toujours à la mer. Ma famille appartient à la mer.J’appartiens à la mer et je sais que si un jour je dois mourir, je veux mourir en mer…”
À 19 ans, Eline fait un choix de vie et de carrière assez inattendu que l’on considère souvent comme “un métier d’homme”: rentrer dans la Marine. Cette décision a été prise en connaissance de cause et avec beaucoup de maturité. Dans cet épisode, Eline nous raconte comment elle a commencé par prendre confiance dans son corps de femme, fort et puissant et par assumer ses convictions profondes.
Et bien que ce choix de vie implique une préparation physique et mentale assez intense, Eline n’oublie pas pour autant la source de sa détermination: son identité de femme, son besoin d’aider les autres et son amour de la mer.
Episode 13 / Antoine : une aventure livresque
“Le livre pour moi, c’est vraiment quelque chose d’essentiel. J’ai d’ailleurs toujours deux choses sur moi : mon porte-feuille avec mes documents d’identité et aussi un livre car je lis dès que je peux !”
Antoine, qui aimait déjà beaucoup lire avec sa grand-mère, plonge définitivement dans la littérature pendant le confinement, lorsqu’il attrape dans la bibliothèque familiale “La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert” de Joël Dicker. C’est une révélation pour lui. A 16 ans, il se lance le défi de créer un blog “le coin livresque” afin de devenir influenceur littéraire.
Même si ce n’est pas ce qu’il y a de plus tendance parmi les jeunes de son époque, son but premier est simplement de partager sur Instagram ses coups de cœur en littérature… Et croyez-le ou non, cette simple idée de départ va amener Antoine à faire de fabuleuses rencontres et surtout nous démontrer qu’il n’y pas d’âge pour aimer les livres.
Episode 14 / Tatyana : nager vers l'or
“On est rentrés de là, on était quand même contentes de ramener 9 médailles de championnat d’Europe à seulement 2 nageuses.”
Tatyana est née avec une maladie génétique rare : le syndrôme de Larsen. Elle naît avec une jambe complètement de travers et un orteil retourné. Dans l’enfance, Tatyana subit 2 grosses opérations et pour muscler sa jambe défaillante, sa kiné lui annonce qu’elle ne peut pratiquer qu’un seul sport : la natation.
Qui aurait pu prédire qu’à force de volonté et d’une détermination sans limite pour atteindre ses objectifs, Tatyana deviendrait l’un des plus grands espoirs des athlètes handisport belges? Ce parcours sportif exceptionnel va emmener Tayana vers les plus hauts sommets et ce, malgré tous les obstacles rencontrés. En commençant par un corps à dompter et à entraîner, les nombreux coups du sort lors des compétitions et ce fichu coronavirus…
Episode 15 / Pierre : être comme tout le monde
“Et ce qui était fou, c’est que ma directrice de primaire ne croyait pas du tout que j’étais autiste. Elle disait “il n’est pas autiste, il me regarde dans les yeux alors pourquoi vous dites qu’il est autiste ?”
Enfant, Pierre sent qu’il est différent des autres, mais sans jamais comprendre pourquoi. Sa différence amène du harcèlement et lui fait changer plusieurs fois d’école. A 9 ans, tout s’éclaire : Pierre est diagnostiqué autiste sous une forme légère.
Pour Pierre et sa maman, mettre un mot sur sa différence est une grande délivrance. Mais c’est aussi le début d’un parcours du combattant pour réussir à vivre une vie “comme tout le monde”. Ayant de grandes difficultés à assimiler les codes sociaux, Pierre doit s’adapter pour décrocher un travail, avoir son appartement à lui bref, pour devenir autonome. Heureusement, il peut compter sur sa maman, ses incroyables capacités dans certains domaines comme l’informatique et surtout sa facilité à partager ses passions et mettre l’ambiance partout où il se trouve !